
photo : K. Chauvin
A Rustrel, on a mis du temps avant de s'intéresser à l'ocre. Pendant
tout le XIXe siècle, c'est la folle aventure
du fer, qui finira par une succession de faillites.
Dans notre village, c'est en 1871 que Jean
Allemand, dit "Jean de l'Ocre", donne ses premiers coups
de pioche pour exploiter le minerai. L'exploitation marche bien, et les uns après les autres, les propriétaires
des terrains riches en ocre s'y mettent à leur tour.

photo : K.Chauvin
Au début du XXe siècle, on produit 36 000 tonnes d'ocre, dont 98% partent à l'exportation.

L'ocre sert pour colorer les façades, mais est utilisée aussi comme
colorant en alimentation animale, pour les carrelages, les bracelets en caoutchouc, produits cosmétiques,
couleurs pour les artistes, croûtes de fromage, papier kraft, filtres de cigarettes...
Mais, après 1950, les colorants synthétiques font effondrer la production
des pigments naturels. Les chantiers ferment les uns après les autres. A Rustrel, l'exploitation est arrêtée
en 1992.
Pourtant, après 1990, on redécouvre la qualité des pigments
naturels : ils sont plus résistants et ne coûtent pas si cher. La
Société des Ocres de France continue à exploiter les
carrières de Gargas, vient parfois prélever du minerai rouge à Rustrel.

photo : K. Chauvin
A Rustrel, pour le moment, les carrières abandonnées semblent s'orienter
vers un nouveau débouché : celui des promenades touristiques. Le site est mis en valeur pour accueillir
tous ceux que sa beauté étonne et fascine.
Pour en apprendre beaucoup plus sur l'ocre
, deux excellents ouvrages sont disponibles :

Ocres
Edisud / Parc Naturel Régional du Luberon
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Petite anthologie de l'ocre
Equinoxe
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