Les Anciens racontent

Des personnes âgées qui ont grandi à Rustrel sont venues à l'école pour nous raconter comment le village était avant et comment ils y vivaient quand ils étaient petits. On leur a posé plein de questions et ils nous ont raconté que quand ils étaient enfants ils n'avaient pas de jouets comme nous.

Leurs jouets ils les fabriquaient eux-mêmes ! A Rustrel il y avait plein de magasins (5 épiciers, 2 bouchers, 2 cordonniers...). Les gens n'avaient pas de voitures sauf les riches et il n'y en avait pas beaucoup ! Alors ils ne pouvaient pas aller à Apt faire les courses et il n'y avait pas encore les supermarchés.

Ils n'avaient pas l'eau au robinet comme nous et même pas de salles de bains, ils devaient aller chercher l'eau aux fontaines. Il y avait plein de puits et de fontaines et les mamans lavaient le linge au lavoir. Monsieur Jullien nous a apporté une caisse en bois où sa maman se mettait à genoux pour laver le linge au lavoir.

Il nous a montré aussi le battoir en bois qu'elle utilisait pour taper le linge pour le laver.

La mamie de Camille et Olivier nous a montré comment les femmes lavaient les vêtements avant. Tous les mois, elles venaient à plusieurs au lavoir de la Marquise. Elles se mettaient à genoux dans une caisse, avec un petit coussin. Elles mouillaient le linge et le frottaient avec un gros savon de 5 kg. Il y en a qui battaient les vêtements avec un battoir pour faire sortir la crasse et l'eau sale. Elles le rinçaient dans l'autre petit bassin où l'eau était propre.

Quand elles avaient fini de le rincer, elles l'étendaient sur la grande barre de bois au-dessus du lavoir pour l'égoutter. Elles allaient manger puis elles allaient prendre le linge humide. Elles le faisaient sécher sur l'herbe des prés.

C'était fatigant! Les jeunes se réunissaient dans une maison tous les dimanches pour danser et ils avaient de la musique mais pas comme nous avec la chaîne hifi ! Ils étaient pauvres mais ils nous ont dit qu'ils étaient heureux car ils avaient l'amitié.

Monsieur Roux nous a même dit une poésie qu'il avait apprise à l'école quand il était petit et il était un bon élève.

La grand-mère Yvonne habitait loin de l'école et elle devait beaucoup marcher pour venir mais elle était contente d'aller à l'école. Il n'y avait pas de car pour aller chercher les enfants. Et il n'y avait pas de cantine, et pas trop de bonbons !