L'eau autrefois

Les puits


dessin : Anaïs C.

Anaïs C : Les gens allaient prendre de l'eau aux fontaines et aux puits. Les puits de Provence sont recouverts de pierres.

Porteuse d'eau
dessin : Anaïs C.

Maxime : Les puits étaient fermés pour que les saletés ne tombent pas dedans.

Un puits dans le village

Florian Riv : C'était fermé parce que l'eau pouvait s'évaporer ou bien les enfants pouvaient tomber dedans.
Kristy : On avait des cordes et au bout des cordes, il y avait des seaux.
Julia : Aujourd'hui, on ne se sert plus des puits parce que souvent il n'y a plus d'eau.
Luc : On peut avoir l'eau à la maison.

Les puits marqués sur le cadastre :

Les anciens puits de Rustrel

La plupart des puits sont bouchés aujourd'hui.

Si le sol est riche de nappes phréatiques, elles sont très localisées ; les forages ne les atteignent pas toujours, les ratent parfois de quelques mètres.

Au XIXe siècle, les Rustréliens s'inquiètent du manque d'eau. Le conseil municipal du
26 février 1832 est saisi "du dommage causé aux bêtes de somme qui ne sont pas abreuvées avant l'attelage". La construction d'une première citerne en 1833 puis d'une seconde essaieront de "conjurer les années de pénurie d'eau". En 1837, le conseil constate que le problème de l'eau est aggravé par les immondices que les enfants jettent dans les puits. Le puits communal s'est éboulé en 1839, les habitants doivent aller chercher de l'eau à des sources plus lointaines.

Des recherches d'eau s'avèreront peu concluantes. En
1885, l'eau d'une source de Barriès se révèle trop chargée en chaux, en carbonates, en sulfates, en sels de magnésie et d'alumine. La source alimente encore aujourd'hui la fontaine de Brieugne.

En
1895 la sècheresse est dramatique, les citernes sont vides et la municipalité établit une convention avec un fournisseur qui s'engage à approvisionner les citernes du village. Ainsi le village paiera son eau, et cela continue toujours...(Source : Régis Fabre)

A la fin des années 1980, on tente un forage près de la salle des fêtes. Celui-ci doit être interrompu avant d'avoir atteint 60 m de profondeur.
Le forage a été rebouché


Dix ans plus tard, Apt réussit un forage de près de
600 m qui apportera à la ville la quantité d'eau suffisante à couvrir ses besoins.
Forage d'Apt

Les fontaines


dessin : Anaïs C.
Manon : C'était pour ceux qui n'avaient pas de puits.


Josselin : La fontaine est à côté de la boulangerie.
Camille : Cette fontaine est une fontaine adossée. Il y a une tête en fer par où sort l'eau. Elle est potable.
Adrien : C'est l'eau de la source des Jean-Jean.


dessin : Anaïs C.

Luc : Les fontaines à colonne ont un grand pilier au milieu du bassin.

Maxime : La fontaine de Brieugne reçoit l'eau de la source de Barriès.
Théo : C'est une fontaine qui est là depuis très longtemps. L'eau n'est pas potable, mais on n'a pas mal au ventre si on en boit un peu.

Le lavoir


dessin : Emmanuel

Tiphaine : Le lavoir était pour toutes les dames du village. Le matin, elles allaient laver leur linge. Pour ne pas se mouiller, elles posaient une caisse par terre et se mettaient dedans.

René Jullien en pleine démonstration de la caisse des lavandières.

Jennifer : Les femmes qui lavaient le linge, on les appelait les lavandières.
Anaïs C : Elles avaient leur savon et frottaient, frottaient le linge. Elles avaient une sorte de tapette pour taper dessus, pour faire sortir le savon avec la crasse. Ensuite elles rinçaient leur linge.

Jean-Edouard : La barre au milieu, c'est pour égoutter le linge.

Le lavoir de la marquise

Chloé : La grand-mère de Camille et Olivier nous montre comment les femmes du village lavaient leur linge avant.
Tiphaine : Elles le laissaient égoutter sur la barre en bois au-dessus et elles allaient manger à midi. Après manger, elles revenaient prendre leur linge pour le mettre à sécher.
Anaïs C : Elles allaient le faire sécher dans les prés, elles l'étendaient sur l'herbe.

Les anciens racontent : voir aussi Rues des villages

L'aqueduc du Colorado

Aqueduc

Jean-Edouard : Voici l'aqueduc qui amenait l'eau de la source de Barriès à l'ancien moulin de Bouvène.

Le moulin de Bouvène
dessin : Tiphaine

Julia : On faisait passer de l'eau dans l'aqueduc pour faire marcher le moulin, mais maintenant on ne s'en sert plus. Aujourd'hui les moulins fonctionnent avec des moteurs.

Le moulin de Bouvène

Ce qu'il reste du moulin de Bouvène !

Julia : C'est le moulin de Bouvène. Maintenant il est en ruines derrière un tas de buissons.
Anna : On le distingue à peine derrière les branches, il est démoli.
Anaïs C : On ne voit plus que la meule.