Historique
- Octobre 1997 : nous avons décidé de nous intéresser
au vautour percnoptère qui niche près de notre village. Sa migration est connue grâce à
une balise Argos qui lui a été fixée par Max Gallardo, ornithologue au Parc Naturel Régional
du Luberon. Nous savons ainsi qu’il vit de septembre à mars dans le sud de la Mauritanie, au nord d’Ayoun
el Atrous. C’est pour nous l’occasion d’apprendre à connaître ce pays. Nous souhaiterions que les
élèves d’une école de Ayoun puissent nous parler de leur pays et de leur région. Les
élèves de Rustrel présenteront de même leur village et leur école.
- 2 février 1998 : j’adresse un premier courrier à l’ambassade
de France en Mauritanie pour demander à rencontrer une école primaire avec des élèves
de l’âge de ceux de Rustrel, entre 7 et 11 ans. A la même époque, Max Gallardo, l’ornithologue
avec qui nous travaillons, demande à l’ambassade des renseignements pour effectuer un voyage d’étude.
Nous ne recevons aucune réponse, ni lui, ni moi.
- 25 mars : j’adresse un nouveau courrier à l’ambassade, et cette fois-ci
j’obtiens une réponse : Maurice Siveton, le Conseiller Culturel me répond par courrier électronique
via Internet. Il dit ne pas être au courant de ma première lettre et promet de me trouver des correspondants.
- 23 avril : je reçois une lettre de M. Hubert Marzoratti, qui se présente
comme "un ami du proviseur du Lycée Français" chargé de me trouver des correspondants.
C’est à lui qu’on a transmis mon premier courrier. Il a attendu l’occasion d’aller vers Aioun pour me répondre.
- Mai 1998 : Maurice Siveton me transmet toujours par Internet un document
comportant des adresses en Mauritanie. Le document se révèle impossible à décrypter.
Il me donne alors le nom de M. Mohamed Yehdih Ould Soufi, professeur de Sciences au Lycée d’Aioun. Je parviens
alors à le joindre par téléphone. La communication est excécrable, mais le contact
est chaleureux.
- 9 Juillet 1998 : M. Mohamed Yehdih Ould Soufi m’envoie un courrier auquel
il joint une bague prélevée sur le cadavre d’un oiseau. Il me confirme son enthousiasme pour collaborer
avec nous. Ce courrier me parvient fin août : Maurice Siveton ne l’a trouvé qu’à son retour
de vacances. Je lui écris pour lui proposer un projet à dominante scientifique, concernant le percnoptère.
Je reste à la recherche d’une classe avec de jeunes élèves, du même âge que les
miens. La bague est transmise à l’ornithologue du Parc du Luberon.
- 18 juillet : grâce à Mme Delarozière je rencontre M.
Siveton, alors en vacances en France. Nous affinons ensemble le projet. Il me confirme son soutien.
- 24 septembre : M. Siveton me met en contact avec M. Tiran, inspecteur d’académie
et chef de projet éducatif. M
- Mme Delarozière obtient par Arnaud Blain, reporter pour France 3, le numéro
de téléphone de M. Itawel Oumrou, chef de la garde à Ayoun, dont l’épouse, Mme Toutou
Khady, serait enseignante (cette dernière information se révélera fausse). M. Itawel Oumrou
disposerait d’un télécopieur, ce qui faciliterait beaucoup les échanges.
- Max Gallardo reste sans nouvelle du percnoptère de Rustrel, la personne
qui suit les signaux de la balise est toujours en vacances.
- Du 17 octobre au 4 novembre, je parviens à communiquer par téléphone
avec Mme Toutou Khady alors à Nouakchott. Elle parvient à rencontrer M. Tiran, pour discuter avec
lui des meilleurs moyens de communication entre Rustrel et Aïoun, mais me parle de jumelage (???) sans rapport
avec notre projet. Je n'ai toujours pas obtenu de contact avec une école Mauritanienne.
- 10 décembre : M. Tiran me communique les coordonnées de Mer
Sidi Mohamed Ould Taleb Ahmed, directeur de l'école du petit village de Medoub, à 20 km au nord d'Aïoun.
- 9 janvier 1999 : Max Gallardo et Hervé Magnin se rendent en Mauritanie
pour une semaine. Ils apportent des appareils photos jetables, et rencontrent les enseignants de l'école
annexe d'Aïoun ainsi que le directeur de Medoub.
- 25 janvier : je reçois (enfin !!!) un appareil photo accompagné
d'une lettre de M. Abada Ould Mohamed Oumar, directeur de l'école annexe d'Aïoun. Le courrier a été
envoyé par la poste le 2 janvier. Les photos sont immédiatement développées et renvoyées.
M. Abada me communique un numéro de télécopie : celui-ci ne fonctionne qu'entre 9 h et 17
h, et il faut une bonne dizaine de tentatives pour transmettre les messages, mais ça marche ! Enfin un contact
!
- 4 février : M. Abada me répond par une lettre (une télécopie
?) envoyée à l'ambassade de France, celle-ci me la transmet à son tour, mais ce message ne
me parviendra jamais de cette façon. L'ambassade attend le 8 mars pour me l'adresser par la valise diplomatique.
Elle me parvient le 23 mars.
- 18 mars : l'ambassade de France me transmet, par le service de la valise,
une lettre de M. Itawal Oumrou Ould Mohamed Maaloum, nouveau directeur de l'école de Medoub. Un nouveau
contact s'établit.
- 29 mars : Delphine Héraud, institutrice à l'école de
La Roquette, à Cheval-Blanc, prend contact avec moi. Nous devons nous voir avec Max Gallardo et Gaëlle
Le Bloa, responsable des actions éducatives au Parc du Luberon, le 16 avril. Elle pourrait prendre en charge
l'école de Medoub.
- 13 avril : je prends contact avec M. Yehdhih Ould Tolba, secrétaire
général de l'université de Nouakchott
- 1er mai : envoi des textes des élèves de Rustrel à
M. Abada. J'abandonne le principe de l'ambassade de france comme intermédiaire pour le courrier. Nous utiliserons
désormais la poste.
- 22 septembre : publication sur Internet des photos d'Ayoun.
(A suivre)
Rustrel, le 16 avril 1999.