Ecole de Rustrel

Projet Mauritanie - France


Objectifs

Le courrier suivant a été transmis à M. Tiran, inspecteur d’académie et directeur de la Mission de Coopération et d'Action Culturelle (MCAC) à Nouakchott.

Notre projet aurait donc deux volets (si ma proposition convient aux enseignants Mauritaniens)

Ce travail peut être concrétisé par la réalisation d'un produit. Selon notre Projet d'Ecole, tout serait d'abord archivé sous forme numérique (textes, dessins, photos, sons et vidéos éventuellement), par exemple en gravant un cédérom. Une fois ce produit réalisé, nous pourrions nous mettre à la recherche de financements pour l'éditer sous une forme plus accessible : un livre, certainement, avec illustrations en couleurs, qui serait distribué au moins à tous ceux qui ont participé au projet, et si possible aux habitants des communes de Rustrel et d'Ayoun. Un cédérom est relativement simple à produire, et peu onéreux à fabriquer. Nous pouvons nous en charger. Les moyens de finacement pourraient être demandés à de nombreux organismes : Inspection académique, Parc du Luberon, banques, fondations, ... la liste est longue.

Il sera beaucoup plus facile de trouver des financements si nous proposons un produit fini que si nous présentons un projet.

Pour l'heure, j'ai besoin de savoir si nous pouvons utiliser les services de la valise diplomatique pour les échanges de courrier, et si cette correspondance est sûre (il y a de grandes chances que les deux appareils photos jetables que nous avons expédiés au printemps pour le lycée d'Ayoun aient été interceptés).

Sinon, quels moyens de correspondance préconisez-vous ? Le courrier électronique via l'ambassade peut-il être envisagé ?

Mme Delarozière, notre conseillère privilégiée sur la Mauritanie, devait m'obtenir un numéro de télécopieur : celui du chef de la garde nationale d'Ayoun el Atrous dont l'épouse est enseignante. Hélas, elle semble l'avoir égaré : dimanche dernier, elle me promettait de le retrouver, mais je n'ai plus de nouvelles de sa part.

Pouvez-vous, de votre côté, rechercher un numéro de télécopieur dans la région d'Ayoun ? Mais peut-être n'est-ce pas là le meilleur moyen, les fax coûtent assez cher à expédier... Peut-être peut-on imaginer une correspondance Ayoun-ambassade qui serait numérisée et acheminée par Internet jusqu'à nous ?

A ce jour, je n'ai encore reçu aucun nouveau contact émanant d'une école Mauritanienne.

Je n'ai encore reçu aucune réponse de M. Mohamed Yehdih Ould Soufi, professeur de sciences au lycée d'Ayoun.

Je lui ai communiqué notre projet, mais je dois obtenir son avis et ses propositions éventuelles. Même chose avec une classe de jeunes élèves de Mauritanie. Nous avons besoin de connaître les moyens dont ils disposent et ce qui leur manque.

Ecole de Rustrel


(Ce qui suit est un courrier adressé à M. Mohamed Yehdih Ould Soufi le 30 mai 98. )

En fait, mon intention est surtout de connaître votre pays et ses habitants grâce à ce percnoptère qui nous sert de trait d’union. J’ai demandé à mes élèves de vous parler de nous. Nous l’avons fait avec les moyens dont nous disposons, en utilisant beaucoup l’informatique : photographies numérisées, imprimante couleur. En France, c’est bien vu d’utiliser les "technologies de pointe", comme on dit. Ca suscite l’intérêt et la curiosité, et notre projet est pris au sérieux, ce qui est bien utile si nous avons besoin de demander des aides financières. Mais ce n’est pas l’essentiel. L’essentiel est que mes élèves essaient de raconter leur pays et aient envie de faire la connaissance d’enfants de leur âge vivant dans un autre pays, avec une autre culture, à la fois loin d’eux et pourtant semblables.

Je connais très mal votre pays, mais j’ai rencontré Mme Delarozière qui a vécu dix-huit ans en Mauritanie et qui est devenue "tragiquement Mauritanienne" comme elle dit. Elle va venir faire une petite conférence aux élèves de notre école. Elle pense que vous pouvez avoir des difficultés pour prendre des photos ou les développer. Aussi, si vous le voulez, voici ce que je vous propose : je vais vous envoyer deux appareils photographiques "jetables" que vous garderez le temps qu’il faudra. Vous pourrez prendre toutes les photos que vous estimerez intéressantes. Ensuite vous me renverrez les appareils (ils ne servent qu’une fois) ; je ferai développer les photos et vous en recevrez un exemplaire de chaque.

Les appareils devraient suivre ce courrier. J’espère que leur acheminement ne prendra pas trop de temps. (Dans son courrier du 9 juillet, M. Mohamed Yehdih ne confirmait pas la réception des appareils : ont-ils été égarés ?) Nous étudions, avec Mme Delarozière, le moyen de vous transmettre facilement du matériel utile. Cette excellente dame a gardé beaucoup d’attaches dans votre pays.

Cependant, je ne suis pas sûr que vos élèves puissent avoir envie de correspondre avec des enfants de 7 à 11 ans. Je souhaiterais beaucoup pouvoir écrire à une classe enfantine comme la nôtre. Mes élèves ont envie de savoir comment vivent des jeunes Mauritaniens de leur âge. Pouvez-vous nous mettre en contact avec une petite école d’Aioun ? Je garde cependant le contact avec vous.

Je suis très heureux de vous connaître. Je rencontre petit à petit des gens qui ont vécu en Mauritanie et en sont restés amoureux. Nous avons réellement envie de vous lire et de savoir vous vivez.

Croyez en mon amitié.